Les grands projets architecturaux portent souvent la patte de leur auteur·trice. Mais qu’en est-il lorsqu’un bureau d’architectes n’a pas de direction qui impose un style? Notre 40e cahier thématique «Codécision et obstination» présente le modèle de codécision de Metron. Dans notre nouveau podcast, Katrin Seidel explique comment ce modèle est vécu au sein de Metron Architektur AG et ce qui est tout de même typiquement Metron dans leurs réalisations.
Appartements, bureaux, écoles, hôpitaux, transformations, extensions, nouvelles constructions: le portfolio de Metron Architektur AG est riche, les tâches sont parfois hautement spécialisées et les coûts de construction considérables. La conduite de projets implique une grande responsabilité. Comment une telle responsabilité peut-elle se concilier avec le modèle de codécision de Metron, qui accorde à chaque collaborateur·trice un droit de participation étendu?
Une stratégie commune mais une responsabilité individuelle pour les projets
Les décisions doivent être prises en fonction des besoins. Ce principe s’applique également chez Metron Architektur AG. Pendant leurs séances, les collaborateur·trice·s votent ensemble sur l’orientation stratégique de leur entreprise, les embauches et les conditions de travail. Au quotidien, en revanche, les décisions sont souvent prises par une seule personne en ce qui concerne les projets. «Nos chef·fe·s de projet ont une lourde responsabilité», explique Katrin Seidel, une des membre de la direction. Contrairement à la plupart des autres bureaux d’architectes, nos chef·fe·s de projet sont aussi responsables de la réussite économique des projets. Afin de répartir quelque peu cette charge, nous recourons fréquemment à des directions partagées des projets, à des chef·fe·s de projet pour des parties de projets spécifiques ou à des collègues hautement spécialisé·e·s. Ainsi, une «architecture d’équipe» voit le jour.
D’un échange ouvert à une forme d’expression caractéristique
Katrin Seidel donne un aperçu des processus de décision et des structures organisationnelles qui permettent de concilier codécision et responsabilité dans les projets. La transparence y joue un rôle central. Katrin Seidel évoque également des séances de discussions et de critiques des projets ouvertes à l’ensemble de Metron, des «bureaux dans le bureau», et explique comment les formats existants favorisent le développement de concepts forts. On comprend alors clairement ce qui importe aux architectes: il ne s’agit pas de réaliser une construction de style Metron en soi, mais de trouver une solution sur mesure pour répondre à un besoin concret. Et c’est peut-être justement cette précision qui rend l’architecture Metron si reconnaissable.
Vous pouvez écouter le podcast «Des concepts forts plutôt qu’une architecture d’auteur» (uniquement en allemand) sur cette page, sur Apple Podcasts et sur Spotify.
